des sous Bois de Laguinie

des sous Bois de Laguinie Epagneul Breton

Epagneul Breton

La dernière de Caline des sous bois de Laguinie

Dimanche 1er octobre 2017,  c’est jour d’ouverture du lièvre. La veille, nous avions lâchés une trentaine de perdreaux afin de motiver les chasseurs de Biounac, la société  sachant pertinemment qu’il n’y aurait pas un lièvre pour chacun.

A huit heures pétantes, j’arrête le JIMNY près de l’ancienne gare de Biounac  et je m’engage avec CALINE sur l’ancienne voie ferrée, vide de tout randonneur en cette heure matinale. La chienne commence à chercher  avec son efficacité habituelle, reniflant le moindre buisson, la plus petite touffe d’herbe.

Nous arrivons à une grande haie , en contre-bas de la piste. Soudain CALINE s’arrête. Elle pointe son museau  vers la partie la plus touffue de la haie. Mon cœur s’accélère, il y a surement quelque chose car la chienne se trompe rarement, expérience oblige. Elle marque l’arrêt plusieurs minutes puis se décale de plusieurs mètres, en reprenant l’arrêt. Le cinéma dure encore de longues minutes, la chienne changeant à plusieurs reprises de place. Tout d’un coup, elle pénètre dans le bartas et un perdreau décolle et me passe à une trentaine de mètres. Mon Falcor le salue de ses deux cartouches de plomb numéro cinq………mais rien. Raté ! Je le suis quand même des yeux et , oh surprise, je le vois tomber dans une grande luzerne, à deux cents mètres de moi. J’appelle la chienne et je me dirige vers le point de chute supposé. La recherche va être difficile car la luzerne est très haute et le champ est vaste. CALINE commence à fouiner mais j’ai peu d’espoir. Soudain elle commence à marquer l’arrêt. Je m’approche doucement d’elle, prêt à tirer. Rien ne bouge et je décide d’avancer  petit à petit  jusqu’à découvrir mon perdreau raide mort. CALINE l’avait senti à plus de dix mètres. Après la caresse habituelle de félicitations, nous reprenons le cours de notre quête.

Maintenant, nous nous trouvons entre la gare et la casse auto. Soudain j’entends des perdreaux rappeler et je me dirige vers eux, en prenant soin de tenir la chienne au pied car elle a toujours eu tendance à bourrer le gibier. Nous fouillons le secteur tout doucement mais CALINE ne trouve rien. Je parcours une longue haie mais pas de perdreau. Je refais l’autre côté de la haie et arrivé au bout, la chienne s’arrête. Plusieurs perdreaux décollent instantanément. Je fais feu et l’un d’entre-eux tombe en pleine luzerne, encore plus haute que la précédente. Décidément  ça va encore être compliqué de retrouver la bestiole. CALINE commence à chercher, aidée par le setter de Patrick Clavel. Ce n’est qu’au bout d’environ dix minutes qu’elle se met seule en arrêt, le chien de Patrick ayant été rappelé par son maître. Je m’approche de la chienne et encore une fois, le perdreau est bien là. Bravo CALINE !

Ayant fait le quota autorisé de deux perdreaux, il ne me reste plus qu’à trouver un lièvre mais la matinée restera stérile malgré un petit lapin, débusqué par CALINE, que je n’ai pas tiré.

En fin d’après-midi, je suis allé au lapin, près de la zone de Peyrolevade mais j’ai constaté que la , chienne n’était pas en forme, continuant à chasser lentement malgré tout. J’ai rapidement mis fin à la sortie quand j’ai vu CALINE se planter à vingt mètres de moi, me regardant tristement.

Je suis persuadé que CALINE a voulu me remercier pour dix ans de vie commune, en étant parfaite pour sa dernière partie de chasse sur le causse de Biounac.

Le soir-même, je l’emmenai aux urgences vétérinaires et elle nous a quittés au matin du  dix  sept octobre.